Le Cirque
Je suis né dans un cirque
Qui se nomme socièté
Se dit civilisée
Et l'enfant que je suis
Sait bien qu'elle ment, l'inique.
Il suffit de promener
Son regard étonné
Au coeur de la cité
Pour vivre le mensonge
De la Belle trop fardée
L'AMOUR nomade pudique
Chercheur de liberté
Ne trouve que des blasés.
Le poête que je suis,
Qui aime toujours rêver
De belle sérénité,
Sent bien que rien d'unique
Ne sortira jamais
Des bruits de bottes pavées,
De fausses intentions
Des humains emmurés.
Il faut quitter le cirque,
Ses clowns et ses valets,
Et partir loin d'ici !
Le nomade que je suis,
Dans la verte vallée
De tes yeux émeraudés,
Fera briller encore
Le ciel tout extasié
De la belle pureté
Embrasée de baisers
De l'AMOUR CONTEMPLE.